Je me félicite, comme tous, de l'arrêt de l'hémorragie des crédits. Vouloir faire des économies pour des petits budgets, comme celui du Quai d'Orsay, dans la même proportion que pour les grands est une aberration, car on atteint tout de suite l'os, mettant ainsi en cause la capacité des ministères à assumer leurs obligations. Il faut véritablement préserver les crédits des administrations qui en ont fort peu.
En revanche, je suis préoccupé, comme nombre de nos collègues, par le fait que dans le passé, on a gagé les économies sur la vente des « bijoux de famille ». Je voudrais que soit dressé un inventaire des ventes immobilières qui se sont souvent traduites, pour des raisons fonctionnelles souvent mesquines, par une réduction importante de la qualité et du prestige de nos représentations à l'étranger. Le patrimoine immobilier qui permet d'afficher l'action de la France a été très sérieusement endommagé. Il faut cesser cette hémorragie criminelle et suicidaire pour un pays qui vit autant de son image que de sa puissance.