Intervention de Anne Genetet

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet :

Grâce à Frédéric Petit, qui connaît maintenant parfaitement le sujet, j'en apprends toujours beaucoup sur notre réseau d'influence et la francophonie.

Notre influence culturelle n'a certes pas été épargnée par la crise sanitaire mais elle n'a pas non plus été oubliée. Les députés représentant les Français de l'étranger, dont je fais partie avec Frédéric Petit, avaient très tôt averti le secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne des risques de fermeture partielle, voire totale, de certains établissements agréés AEFE, en tout cas de la réduction de leur activité, donc des ressources pour les alliances françaises, notamment parce qu'elles ont été dans l'impossibilité d'organiser des événements culturels. Le Gouvernement nous a entendus puisque des financements exceptionnels ont été apportés, mais la situation reste encore très incertaine. On peut espérer que ce budget sera suffisant, mais on doit maintenir notre vigilance parce que les difficultés vont s'égrener tout au long de l'année. En outre, une fois l'épidémie passée, il faudra continuer à en payer le coût pour que nos relais d'influence subsistent. Aussi avons-nous besoin d'une réflexion collective avec le Gouvernement sur notre stratégie post-covid en matière de pilotage et de financement de ces outils d'influence culturelle de la France.

Je note que les moyens alloués pour l'organisation d'événements culturels sont passés de 7,2 millions d'euros en 2020 à 5,9 millions pour 2021. Je comprends qu'il y ait moins d'événements culturels, mais la plupart de nos alliances françaises ne peuvent plus du tout organiser d'événements culturels.

Bon nombre de nos alliances françaises ont rebondi en développant des outils numériques, et se sont montrées capables de proposer un enseignement à distance remarquable. Elles ont même compris qu'elles pouvaient trouver par ce biais de nouveaux élèves pour qui l'alliance française du coin n'était pas accessible géographiquement. Aussi les alliances françaises demandent-elles un outil marketing mutualisé leur permettant de continuer à aller chercher ces élèves. Aller chercher des élèves sur internet, c'est un métier et il faut cesser de croire que le Quai d'Orsay est capable de faire tous les métiers du monde. Pensez-vous, monsieur le rapporteur pour avis, que l'on pourrait mandater une société spécialisée dont c'est le métier pour aider nos alliances françaises à rechercher de nouveaux élèves et à continuer de développer cet outil d'enseignement mixte, présentiel et distantiel ?

Enfin, les alliances françaises en France, celles qui s'occupent des étrangers en France, qui sont chargées de propager notre culture en France, rencontrent des difficultés. Aussi, je vous pose une question simple : qui s'occupe de ces agences françaises là ? J'ai été alertée notamment par celle de Vichy.

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