Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Mon groupe est particulièrement sensible à la question de la taxe sur les transactions financières que la France essaie de défendre auprès de l'Union européenne. Comment faire avancer le sujet ?

La notion de déforestation importée m'intéresse également. Pour être député du port du Havre, j'avais l'impression que le bois partait de chez nous vers la Chine, avant de revenir sous forme de meuble ou de parquet. Qu'est‑ce que l'Union va faire, alors que la forêt française commence à être gravement touchée ?

L'évolution des traités de libre‑échange me semble une bonne chose. La pandémie nous pousse à imaginer de nouvelles relations commerciales, dans la mesure où les traités actuels spécialisent trop les pays. Nous devons revenir à une certaine souveraineté économique et retrouver une forme d'autonomie.

Enfin, le commerce, c'est aussi de la logistique. Les grands logisticiens français viennent d'adopter une charte proposant que toute marchandise consommée en France passe par les ports français. Ainsi, dans le contexte de réindustrialisation, on propose de « relogisticiser », si je peux dire, le transport de marchandises, en utilisant les grands ports et un axe naturel, la Seine, plutôt que le futur canal Seine‑Nord Europe, qui n'est peut‑être plus d'actualité, au regard de la situation économique. Quel est votre éclairage sur ce point ? Ne pensez‑vous pas que la pandémie nous incite à revoir notre copie ?

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