La nouvelle politique agricole commune (PAC) prévue pour la période 2021-2027 favorisera une agriculture durable. Elle constitue une avancée notable pour l'Union européenne, sans pour autant résoudre le problème des distorsions de concurrence.
Il n'est pas normal que les différences de réglementation entre les pays, que ce soit en matière sanitaire ou environnementale, pénalisent encore nos agriculteurs. Réduire l'usage du glyphosate et des néonicotinoïdes est une nécessité pour l'environnement, mais c'est une contrainte pour nos agriculteurs. La protection conjointe de nos agriculteurs et de la planète est une équation difficile, mais qu'il est essentiel de résoudre. Elle suppose une politique commerciale équilibrée, qui organise une concurrence loyale, juste pour nos agriculteurs, protectrice pour l'environnement et efficace économiquement.
Notre agriculture est à un moment décisif et il importe de nous doter des bons outils. Monsieur le ministre, je pense que notre doctrine manque de lisibilité, s'agissant des mécanismes de réajustement aux frontières. L'introduction de la taxe carbone ne serait-elle pas l'occasion d'énoncer, plus largement, une doctrine protectrice de nos efforts de production, aussi bien en matière sanitaire qu'environnementale ?