Le commerce extérieur et l'attractivité sont essentiels pour notre politique étrangère. Il ne s'agit pas seulement de balance commerciale : il y va aussi de l'image de la France et de son influence diplomatique dans le monde. Nos entreprises, en ce sens, sont aussi les vecteurs de notre diplomatie. Vis-à-vis de la Turquie et de ses appels au boycott, il faut évidemment faire bloc. Mais les agissements de certaines entreprises françaises à l'étranger prêtent le flanc à la critique : je pense au groupe Bolloré au Cameroun, à Total au Yémen ou au Mozambique, et j'en passe…
L'influence française ne saurait véritablement prospérer, si l'image de notre pays est ternie, à la fois aux yeux des dirigeants étrangers et des populations. La France doit jouer la carte de la responsabilité sociale et environnementale pour ses grandes entreprises, comme elle doit jouer partout la carte du droit international et du respect des droits humains. Vous avez évoqué l'introduction d'un mécanisme carbone aux frontières de l'Europe pour 2023 et je m'en réjouis, mais il y a urgence à améliorer l'image de la France à l'étranger. Monsieur le ministre, quelles sont les mesures qui, dans le plan de relance, vont dans le sens d'une plus grande responsabilité sociale et environnementale de nos grandes entreprises à l'étranger ?