Intervention de Pierre Cordier

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Au cours de la première vague épidémique, on s'est rendu compte que la France et l'Europe ne produisaient plus de masques, de blouses, de respirateurs, ni certains médicaments. À la demande de Marielle de Sarnez, j'ai travaillé il y a quelques mois avec Buon Tan sur ces questions, dans le cadre du groupe de travail sur l'action économique extérieure. Au plus fort de la première vague, on a demandé à de nombreuses entreprises françaises de fabriquer le matériel qui nous manquait. Et lorsqu'on est revenu à un régime plus normal – ce qui n'est plus vraiment le cas depuis quelques jours –, on est aussi revenu à une application plus habituelle du code des marchés publics. On était bien content que ces entreprises s'adaptent pendant la période de confinement pour produire ce qui nous manquait cruellement, on était bien content qu'elles investissent. Mais aujourd'hui, on leur dit que c'est le code des marchés publics qui s'applique, et si elles ne sont pas bonnes, on ne retient pas leur candidature.

Comptez-vous faire quelque chose pour remédier à ce problème, qui concerne de nombreuses entreprises en France et Europe, dans tous les secteurs ? Ne serait-il pas possible de prendre des mesures fiscales exceptionnelles et de réduire leurs charges ? Quand un Français ou un Européen arrive dans un magasin pour acheter un paquet de masques et qu'il a le choix entre un paquet fabriqué en France à 50 euros et un autre, fabriqué en Chine, à 12 euros, il n'hésite pas une seule seconde. Il faut vraiment se pencher sur cette question du retour de production en France et en Europe.

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