Je salue la qualité du rapport qui dresse un bilan complet de la situation sociale, politique et judiciaire du Burkina Faso et du Niger et retrace avec justesse la coopération entre ces États et la France. La relation qui unit notre pays au Burkina Faso et au Niger repose sur des liens d'amitié anciens et le partage d'une histoire commune riche. Elle se traduit aujourd'hui par une coopération efficiente dans divers secteurs, administratifs ou militaires, mais qui nécessite d'être développée sur le plan judiciaire.
Alors qu'au Burkina Faso, le contexte politique s'apaise, que le Niger gagne en stabilité démocratique et présente de plus en plus les garanties d'un État de droit, nous devons approfondir et étendre la coopération entre la France et ces pays en adoptant ces conventions d'entraide judiciaire en matière pénale et ces conventions d'extradition.
La menace terroriste, si elle concerne le monde entier, n'est plus la seule à dépasser les frontières. Depuis plusieurs années, la criminalité, qu'il s'agisse du trafic d'êtres humains, de stupéfiants, ou d'armes, tend à s'internationaliser. La France est fortement impliquée au travers de diverses initiatives aux côtés des principaux États de la bande sahélo-saharienne, dans la lutte contre le terrorisme. Ce contexte de criminalité organisée et d'accroissement du risque terroriste impose de moderniser et d'améliorer la coopération judiciaire en matière pénale mais aussi les canaux de coopération, notamment pour ce qui concerne l'extradition. C'est pourquoi le groupe du Mouvement Démocrate et Démocrates apparentés votera en faveur de l'approbation de ces conventions, indispensables pour lutter contre les réseaux internationaux de criminalité et répondre au défi grandissant du terrorisme.