Je remercie le rapporteur pour la qualité de son travail. En octobre dernier, nous commémorions les trente-trois ans de l'assassinat du président du Burkina Faso, Thomas Sankara, et nous continuons d'espérer la tenue d'un procès en 2021, suite à l'ordonnance de renvoi devant la chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou rendue par le juge d'instruction en charge du dossier. Des personnalités et des associations demandent à Paris de livrer plusieurs lots d'archives déclassifiées afin de faire toute la lumière sur l'affaire. Deux lots l'ont déjà été mais le troisième, en cours de négociation, n'a pas encore été transmis à la justice burkinabè. Il serait nécessaire, semble-t-il, d'accélérer l'entraide judiciaire, en toute transparence. J'avais d'ailleurs envoyé un courrier à Emmanuel Macron mais je n'ai toujours pas reçu de réponse.
S'agissant, par ailleurs, de l'extradition de François Compaoré, principal accusé dans l'affaire de l'assassinat du journaliste d'investigation Norbert Zongo, la France a autorisé l'extradition par un décret signé de l'ancien Premier ministre. La procédure est en cours. Le peuple burkinabè attend le verdict du Conseil d'État, saisi par les avocats de François Compaoré. Cette extradition est attendue depuis plus de trois ans ! Nous suivons avec attention l'avancée du dossier.
Monsieur le rapporteur, ces conventions faciliteront-elles cette action ou limiteront-elles ces échanges ? Il est fondamental de faciliter et de renforcer la collaboration entre nos deux pays. Il est indispensable, pour les relations entre nos deux États, mais aussi pour le peuple burkinabè, que ces deux procès symboliques se tiennent sereinement et que la justice burkinabè suive son cours.