Je suis comme vous tous : j'ai dévoré ce rapport. Je crois que chaque partie amène quelque chose, je suis impressionné par la qualité du travail que Marielle de Sarnez a fait, non seulement en termes de rédaction et de coordination, mais surtout en termes de stratégie d'écriture et de stratégie de travail. J'ai été impressionné de retrouver à certains endroits des choses qui nous avaient rassemblés au cœur de la pandémie, où on échangeait, où on avait six ou sept visioconférences par semaine, et tout d'un coup on trouve dans ce rapport l'intérêt d'avoir, par exemple, tenu une réunion sur la Tunisie qui est apparue importante sur un point de vue particulier. Cette mise en perspective est effectivement passionnante.
Je crois, pour reprendre ce que viennent de dire mes collègues plus à gauche, qu'il ne s'agit pas uniquement d'aller en hémicycle. Nous avons l'occasion de montrer, surtout dans cette période où nos concitoyens ont tendance à se taper dessus avant de discuter, ce que fait le Parlement. Il ne s'agit pas d'un rapport d'une députée, mais d'un travail d'une commission, qui a été permis par tout ce qui a été fait pendant trois ans. Si nous n'avions pas été dans cette ambiance, aussi due à notre présidente, je ne crois pas que nous aurions été capables de faire ce travail et de le présenter de cette manière aujourd'hui.
Ce document doit venir calmer les sites où on se dispute encore. C'est un document qui doit sortir du Parlement, dire à la société française que nous avons un Parlement capable d'apporter quelque chose au débat, dans la société. Au lieu de continuer à travailler sur ces cacophonies citoyennes, on peut montrer que quand on donne les moyens au Parlement et que les députés font leur travail, il y a des choses qui marchent et qui sont utiles à tout le monde. Il y a beaucoup de débats un peu stupides, qui auraient pu être calmés si on avait pris ce léger recul. Ce n'est pas quelque chose qui va nous mettre tous d'accord, c'est vrai qu'il y a des différences qui existent, mais elles sont maîtrisées. Elles sont exactement là où le débat citoyen du XXIe siècle a besoin de les mettre. On devrait non seulement réfléchir à aller dans l'hémicycle, mais aussi montrer que le travail fait au sein du Parlement n'est pas enfermé dans une bulle et qu'il permet d'exprimer de manière médiée les conflits normaux qui traversent la société française. Voilà le message que je voulais faire passer, je salue Marielle de Sarnez et vous salue tous.