Je sens bien la prudence légitime des représentants de la majorité au sujet des crédits. D'une manière générale, il y a toujours des besoins légitimes et on manque toujours d'argent ; mais en l'occurrence, je souligne le cas des petits budgets. Dans le cas des budgets des affaires étrangères et de la culture, qui représentent peu dans les dépenses publiques, on parle de petits montants où faire des économies procure un avantage très limité mais retranche une valeur forte. Il faut se garder de faire porter l'effort partout de façon identique, au risque parfois de toucher au socle.
Il faut faire passer le message que des structures particulières sont fragiles et à la limite de la survie. Je souscris au cri d'alarme de M. Herbillon, parce qu'on ne peut affronter avec des bouts de ficelle les défis médiatiques des dix ou quinze prochaines années. Loin d'ajouter une pierre dépensière, nous sommes dans la dentelle, et réduire la dentelle ne rapporte aucun avantage budgétaire.
Il ne doit pas y avoir d'opposition entre les groupes sur ce dossier. Nous verrons la contribution que chacun peut apporter à ce combat légitime. Ceux qui vont émettre un avis favorable au COM marqueront leur accord avec ses objectifs, tout en souhaitant que davantage de moyens suivent. Le paradoxe relevé par M. Herbillon peut se réduire facilement, du moins en paroles.