Intervention de Sira Sylla

Réunion du mercredi 3 février 2021 à 14h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSira Sylla :

Monsieur le premier président, comme vous le savez, les transferts d'argent effectués par les diasporas africaines participent à notre politique de développement. Ces transferts, qui représentent deux, voire trois fois le montant de l'aide publique au développement, sont malheureusement très onéreux. Par exemple, leur coût atteint un taux de 20 % quand ils concernent l'Afrique australe. L'ODD 10 de l'agenda 2030 a pour ambition de faire baisser ces coûts en dessous de 3 %. Un outil, la bibancarisation, pourrait permettre de réduire le coût de ces transferts et de pérenniser lesdits fonds s'il était amélioré. La bibancarisation avait été promue lors du G8 de L'Aquila et lors du G20 de Cannes en 2011. Lorsque vous étiez ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur, vos travaux sur le sujet ont permis de mettre en place la bibancarisation en France au travers des dispositions de l'article 11 de la loi du 7 juillet 2014. Désormais, sous réserve d'obtenir l'autorisation de l'ACPR, les banques étrangères ont le droit d'offrir leurs services bancaires en France. Malheureusement, les dispositions de la loi n'ont pas permis d'élargir l'accès des banques africaines au marché français. Deux banques marocaines seulement ont obtenu l'autorisation de l'APCR. Quelles raisons peuvent selon vous expliquer ces mauvais résultats ?

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