Nous proposons que le rapport remis par le Gouvernement présente la liste des pays prioritaires pour l'aide publique au développement et les critères sur lesquels elle a été constituée. Il s'agit de dépenses publiques et les députés de la République française doivent pouvoir en rendre compte aux Français – surtout avec la crise économique et sociale qui risque de succéder à la crise sanitaire.
Avec l'Afrique, nous sommes dans une logique partenariale : nos destins sont inextricablement liés, et nous formons une communauté de destin. Les députés qui travaillent sur l'Afrique savent combien il faut faire œuvre pédagogique, expliquer que nous faisons certes pour l'Afrique, mais surtout avec elle, et que ce projet de loi, nous le faisons aussi pour la France et l'Europe. Sur le terrain, on me dit que j'agis pour l'Afrique, que je trahis la France et que je ne suis pas une députée de la République française – moi qui suis née en Normandie ! Voilà pourquoi il est important que nous ayons, chaque année, un débat sur l'aide publique au développement. La dernière loi sur le sujet remonte à 2014 ; nous ne pouvons pas nous contenter d'une loi tous les cinq ans. Il faut que les Français comprennent que l'aide publique au développement ne sert pas qu'à l'Afrique. Nous ne sommes pas dans une logique paternaliste et il ne s'agit pas de faire la charité. Nous le faisons aussi pour nous-mêmes.