D'aucuns pensent qu'il serait excessif d'organiser un débat chaque année. Il faut savoir qu'au sein de certains Parlements dont les actions en faveur de l'aide publique au développement sont comparables aux nôtres, il existe des commissions, voire des sous-commissions, dédiées à la coopération au développement, qui se réunissent au moins une fois par mois. La Constitution de certains grands États bailleurs prévoit même un vote au Parlement pour les projets qui dépassent un certain seuil. Ceux qui pensent faire preuve d'audace en demandant un rapport chaque année ne sont vraiment pas des révolutionnaires !
Je crains, par ailleurs, que la simple présentation d'un rapport du Gouvernement au Parlement ne s'apparente à une sorte d'exposé commenté, face à des parlementaires qui découvrent le texte au moment même où le ministre le présente. Si l'on veut associer les parlementaires à cette politique pour qu'ils se l'approprient, la défendent et la vendent, il est indispensable que les commissions concernées rendent un rapport susceptible de nourrir et d'éclairer le débat en hémicycle. C'est l'objet de cet amendement.