À l'origine, l'année 2020 devait représenter l'année de la biodiversité. La crise sanitaire liée à la covid-19 a chamboulé un agenda dont l'objectif était de replacer la biodiversité au cœur des préoccupations mondiales, avec l'UICN, la COP26 climat, la COP15 biodiversité et le One Planet Summit.
En 2019, le Président de la République avait annoncé la transformation du parc marin de l'archipel des Glorieuses en réserve naturelle nationale. Les Glorieuses, situées dans le canal du Mozambique, dans l'océan Indien, forment un espace naturel remarquable au sein d'une région considérée comme l'un des trente-cinq hauts lieux de la biodiversité mondiale. On y compte des centaines d'espèces de mammifères marins, d'oiseaux et de cétacés.
Par le passé, des bateaux ont apporté sur l'archipel le rat, le chat, la musaraigne et le lapin. L'arrivée d'autres espèces invasives, voire pathogènes, n'est pas à exclure, non seulement sous l'effet du changement climatique, mais aussi de la plaisance non déclarée. Ces écosystèmes pâtissent surtout de la pêche. Même si les thoniers n'ont pas le droit d'installer des dispositifs de concentration de poissons dans cette zone, nous retrouvons des thons échoués. Surtout, des pirogues venues de Madagascar ou des Comores viennent pêcher des holothuries et des poissons de récif, dont plusieurs espèces sont menacées d'extinction.
Comment la France entend-elle préserver ces écosystèmes, tout en permettant aux pays alentour d'avoir accès à l'une de leurs premières ressources alimentaires ?