C'est un très gros travail, que nous devons aux parlementaires et à nos partenaires européens.
Par ailleurs, j'en conviens, la politique du rabot n'est pas une bonne politique. C'est une mauvaise politique, que l'on met en oeuvre lorsque l'on n'a plus de mesure structurelle à appliquer en milieu d'année. Cela est exact, mais il faut alors accepter l'idée de faire de réformes structurelles ; or on ne fait pas des réformes structurelles en ne touchant à rien.
Quand j'écoute ceux qui ne cessent de défendre les réformes structurelles, j'entends des généralités – moi aussi, je suis pour que l'eau mouille le moins possible, que les gens soient de plus en plus heureux et qu'il y ait moins de chômage. Concrètement, le Gouvernement proposera ces réformes structurelles ; j'espère qu'elles seront soutenues parce qu'on ne peut pas à la fois lui demander de baisser durablement la dépense publique, d'éviter les coups de rabot et refuser toute dépense structurelle différée. Cela n'est pas possible.
Il est tout à fait loisible de faire le constat que les gouvernements n'ont pas, à ce jour, fait ces réformes structurelles ; les raisons en sont multiples et tiennent notamment à la crise économique qui a frappé il y a quelques années. Il faudra donc beaucoup de courage en début de mandat pour faire ces réformes structurelles, et nous aurons besoin d'être accompagnés par les parlementaires. Il ne faudra pas, en effet, combattre ces réformes structurelles tout en déplorant que la dépense publique ne baisse pas.
Je souhaite répondre à la question du décret d'avance. Je suis très étonné de savoir que le groupe de La France insoumise souhaite que nous augmentions le budget des armées – je l'ai appris aujourd'hui.