Madame la ministre, votre exposé était remarquable et extrêmement documenté. Vous nous avez indiqué qu'en juin 2021, le ministre australien affirme que le programme est de nouveau sur les rails. Mais cela signifie donc qu'il en était quasiment sorti. Vous avez évoqué différents problèmes : participation des Australiens à la mise en œuvre du programme, coûts et planning. S'agissait-il de difficultés habituelles dans la réalisation de ce type de contrat à très long terme ou de difficultés révélatrices d'une crise profonde, d'autant que nous n'étions pas en faute ?
Je suis moins surpris que M. Herbillon que rien ne se soit su, pour la simple et bonne raison que le projet n'existait pas. C'était un simple engagement de principe entre le sommet de la hiérarchie australienne et le sommet de la hiérarchie américaine. Pouvez-vous nous éclairer sur l'inanité ou la légitimité partielle de la stratégie australienne consistant à faire appel à des sous-marins à propulsion nucléaire, limitant l'autonomie australienne par rapport à notre programme, avec, en outre, des délais de livraison beaucoup plus longs ? S'agit-il d'un calcul stratégique intelligible ou d'une manœuvre politique de M. Scott Morrison ? S'agit-il d'une nouvelle réalité géopolitique ou d'une horrible entourloupe ?