Les provocations de la Chine sont de plus en plus nombreuses dans ce secteur et l'Australie, particulièrement visée, a peur de la Chine. Elle souhaite une protection maximale. Dans un premier temps, l'accord avec la France pouvait apparaître comme une solution plus ou moins lointaine mais, pour les Australiens, elle ne remplacera jamais le parapluie américain, lequel doit se payer au prix fort. Il ressort de nos discussions et de nos auditions que le partenaire français a été testé. Il a fait savoir qu'il voulait bien coopérer à la défense de l'Australie, mais qu'il n'irait jamais jusqu'à un conflit armé avec la Chine. Nous l'avons dit et redit, ce qui n'est pas de nature à rassurer le partenaire australien qui, du fait des incursions incessantes des Chinois dans les eaux territoriales et dans les airs, se sent de plus en plus menacé. Or le président américain ne lui donne guère de choix. Le principal responsable de cette crise n'est donc pas forcément l'Australie, mais celui qui a forcé la main et fixé les règles du jeu – le président des États-Unis.