Le secrétaire général de l'OTAN sera d'autant plus convaincu que les alliés, dans un bel ensemble, le lui répéteront.
Quelle stratégie mettre en œuvre pour rester puissants dans l'espace indopacifique ? Nous avons un outil militaire puissant, pour nous en servir si nécessaire, mais aussi pour donner de la crédibilité à notre diplomatie. Je ne suis pas persuadée que nous devions nous inscrire dans la perspective d'un affrontement militaire avec la Chine. Notre posture n'est pas celle d'une alliance destinée à faire face militairement à un pays dans une logique conflictuelle, à l'inverse d'AUKUS.
Nous prônons le respect de principes fondamentaux tels que la liberté de circulation et la liberté de navigation. Si nous projetons des moyens navals en mer de Chine, c'est pour exprimer de façon pacifique que nous avons le droit de circuler librement dans ces eaux. Nous ne sommes donc pas dans une posture d'affrontement mais refusons simplement toute forme de déni d'accès. Ce que nous faisons en Indopacifique, nous le faisons dans d'autres régions du globe, plus près de chez nous, en mer Méditerranée. Il ne faut pas raisonner en opposant les tonnages des navires, mais chercher à préserver le droit international et à éviter l'escalade militaire dont le partenariat AUKUS peut constituer les prémices.
Les provocations chinoises, la peur de l'Australie vis-à-vis de la Chine sont l'expression d'un point de vue qui ne justifie pas de réponse de ma part.
Enfin, je réserverai à M. Lassalle mes réflexions sur le point de savoir si cela va mieux ou plus mal !