La trajectoire de la LPM ayant été toujours respectée, nous travaillons en confiance. Les présentations budgétaires de ce gouvernement sont fidèles aux budgets exécutés. De 2018 à 2022, le budget de la défense augmente de 27 %, ce qui est remarquable. Il importe d'autant plus de le rappeler que les dotations aux armées ont souvent été des variables d'ajustement pour les gouvernements, de droite ou de gauche. Appartenant à l'opposition, le président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat lui-même s'est réjoui de cette dynamique inédite, qui permet non seulement de renforcer les capacités militaires, mais aussi d'améliorer les conditions de vie et la sécurité des soldats – une façon de saluer leur engagement.
Les particularités de la zone, dans le golfe de Guinée, rendent impossible selon vous la réplication des opérations Ocean Shield et Atalante, au large de la Somalie, car l'espace d'intervention est plus vaste et plus difficile à sécuriser. La PMC n'a pas pris la forme d'une opération relevant de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), ce qui offrirait l'avantage d'un commandement intégré. Vous suggérez le développement de nouvelles PMC, ailleurs. Pourquoi ne pas plaider pour le développement d'une véritable PSDC ? Quels sont les blocages, ou les désavantages, à la mise en œuvre d'une politique de défense européenne intégrée ?