La crise de la covid a permis en Europe des avancées majeures, que l'on n'espérait peut-être pas aussi tôt, notamment les plans d'investissement et de relance massifs, et la dette commune. Toutefois, aux yeux des citoyens, ces avancées n'ont de sens que si des ressources propres les accompagnent, qu'aucun pays à lui seul ne serait à même de mobiliser. Tel est bien le cas du mécanisme d'ajustement aux frontières : aucun pays seul n'est capable de le mettre en place, ce serait économiquement suicidaire.
La France a un rôle particulier à jouer pendant cette présidence, puisqu'une avancée significative pourra être obtenue dans le domaine des ressources propres par le biais d'un sujet de développement durable. L'enjeu, pour nous, n'est pas seulement de pouvoir prendre des mesures de développement durable et de transition énergétique pour notre pays, il est aussi d'asseoir notre capacité d'influence. En 2019, la France figurait au premier rang d'un classement américain au regard de son soft power – sa capacité d'influence. Plusieurs facteurs convergent, qui nous offrent l'opportunité de donner un sens au modèle à travers des ressources propres et de gagner en capacité à utiliser notre influence – probablement décuplée par la présidence. Quelles sont nos chances et les forces en présence pour réussir ce moment historique ?
Par ailleurs, je suis très heureux que le service civique européen soit intégré dans cette dynamique de la présidence française. En tant que représentant de l'Assemblée nationale au comité stratégique du service civique, je puis affirmer que cette initiative est fort appréciée par la communauté du service civique.