Le lundi 10 janvier, vous participiez à une conférence sur les relations commerciales entre l'UE et l'Afrique, qui a réuni un grand nombre d'acteurs économiques et politiques des deux continents. Il s'agit de la première conférence organisée dans le cadre de la PFUE : c'est un symbole très fort de l'enjeu que constitue la relation avec l'Afrique, fondamentale pour l'avenir de l'Europe. Ces questions seront également au cœur de la réunion des ministres européens chargés du commerce, qui se tiendra à Marseille à la mi-février.
Grâce au plan France Relance – ainsi qu'à son volet export, mis en œuvre de manière coordonnée avec les régions – et à l'accompagnement personnalisé par la Team France Export (TFE), nos entreprises exportatrices disposent de solides atouts pour repartir à la conquête des marchés internationaux. Je le constate lors de chacun de mes déplacements dans ma circonscription, du Sénégal au Maroc, de la Côte d'Ivoire à la Tunisie, en passant par la Guinée et le Mali.
Près de 450 millions de jeunes entreront sur le marché du travail en Afrique d'ici à 2050. C'est à la fois un défi et une opportunité, tant pour le continent africain que pour le monde. En Afrique, les start-up et les PME représentent 90 % des entreprises formelles et 60 % des emplois, assurant en moyenne 40 % des PIB nationaux. Elles seront donc amenées à jouer un rôle fondamental pour accueillir les millions de nouveaux entrants sur le marché du travail.
Dans ce contexte, l'UE reste le premier partenaire multilatéral : les échanges commerciaux entre l'UE et l'Afrique ont augmenté de 20 % entre 2016 et 2020, pour atteindre 225 milliards d'euros. Mais, au niveau bilatéral, la Chine occupe toujours la première place du classement. Le volume de son commerce avec l'Afrique a atteint 167,8 milliards de dollars de janvier à novembre 2020, selon le ministère chinois du commerce. Cependant, le vent tourne : l'Afrique exige de nouveaux accords commerciaux qui lui permettront d'accompagner son développement grâce à la structuration de ses chaînes de valeur et au renforcement de ses ressources humaines et ainsi de répondre aux besoins d'une jeunesse qui croît de façon exponentielle. Cette stratégie rejoint par ailleurs un objectif partagé par l'UA et l'UE, car l'emploi en Afrique aura un effet sur les mouvements de population vers l'Europe, où la question migratoire alimente les débats politiques, sur fond de crispations économiques.
J'aimerais donc que vous nous indiquiez les questions qui seront abordées lors du 6e sommet entre l'UA et l'UE, prévu les 17 et 18 février prochains, lequel s'annonce déjà crucial pour l'avenir de la coopération entre les deux continents.