J'ai toujours une sorte de complexe d'infériorité vis-à-vis des députés représentant les Français de l'étranger : leur circonscription s'étend sur la moitié d'un continent alors que la mienne ne comprend que quatre communes situées dans les Hauts-de-Seine…
Je sais qu'il ne faut pas surestimer les possibilités qu'offre la présidence de l'Union européenne : elle ne dure que six mois, le président en exercice a en quelque sorte les bras chargés des enfants des autres puisqu'il hérite de nombreux dossiers et ce qu'il peut inventer sera réalisé par ses successeurs. Vous avez du reste très bien montré, monsieur le ministre, que la France s'inscrit dans la continuité de l'action européenne, tout en essayant d'accélérer les choses. Or je crois que les gens sont assez favorables aux orientations fondamentales de l'UE mais qu'ils attendent – et les Français tout particulièrement – qu'elle délivre des résultats. La capacité, ou l'incapacité, à délivrer est le problème fondamental de l'UE.
Qu'espérez-vous changer dans les six prochains mois ? Quels sont les objectifs que vous pensez pouvoir atteindre au terme de cette présidence française ? J'ai bien conscience qu'il s'agit d'une question terrible : elle est simple mais il est extrêmement difficile d'y répondre.