Vous avez parlé tout à l'heure de l'océan Indien. La France est très présente dans cette zone sud. Près de 2,8 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive (ZEE), plus de 1,1 million de citoyens français résident dans la zone, entre autres à La Réunion et à Mayotte. Cette zone comprend notamment le canal stratégique du Mozambique. Elle est sujette à de multiples menaces : piraterie, pêches illicites, prospections illégales, risques de déni d'accès sur le canal, et j'en passe. Nous le savons, les États riverains ont leur mot à dire : l'Inde bien sûr, qui est une puissance probablement plus en devenir qu'on ne le dit toujours, les États africains – je pense bien sûr à Madagascar –, mais aussi à l'Australie qui est à l'autre bout de l'océan. Nos intérêts dans cet océan sont très importants. Vous l'avez évoqué, nous risquons d'être plus vulnérables demain face aux enjeux géopolitiques et stratégiques qui pèsent sur cette zone. Ma question est la suivante : quelle est votre vision des pistes de coopération – je dirais même de partenariat – avec les États riverains de l'océan Indien que nous devons développer dans les domaines politiques, stratégiques et militaires ?