Une question simple, mais à multiples tiroirs : au point où nous en sommes, que pouvons-nous faire avec l'allié turc ? Je pense que nous avons raté une occasion historique au moment de l'extinction de l'Union de l'Europe occidentale ; cela a été dit par le général Bentégeat. Nous avons aussi manqué la possibilité d'associer plus étroitement la Turquie à l'UE. Aujourd'hui, nous avons un partenaire, un allié, au sein de l'Alliance qui est turbulent, avec des conséquences à Chypre, des conséquences évidemment en Syrie, des conséquences sur le plan capacitaire ; nous avons évoqué les missiles. J'ai été très intéressé aussi par ce retour sur l'idée qu'aujourd'hui, la Turquie est un partenaire difficile qui s'était opposé à de nombreuses reprises à des négociations avancées entre elle et l'OTAN et qui demain sans doute, dans les relations que nous aurions avec le Royaume-Uni, ne serait pas un partenaire facile. Concrètement, que peut faire l'UE ? Que peut faire l'OTAN ? Ces consultations politiques qui s'ouvrent au niveau de l'OTAN sont-elles un bon canal, un bon moyen d'ouvrir une nouvelle phase des relations avec la Turquie ?