Intervention de Jean-Michel Jacques

Réunion du mardi 11 février 2020 à 17h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, vice-président :

Vous utilisez le mot « pension militaire de retraite ». Cela me chagrine un peu parce que dans l'article 37, on parle déjà de retraite. Pour moi, un militaire touche une pension mais pas une retraite. Cette pension a été faite, comme vous l'avez dit, pour gérer les effectifs, pour éviter d'avoir une armée trop âgée. C'est donc structurel, par rapport aux contraintes et aux sujétions du militaire. Vous avez aussi dit que c'est pour éviter d'aller dans le mercenariat. Je pense que cela a dépassé peut-être votre pensée, parce que le militaire français est un guerrier valeureux, c'est-à-dire quelqu'un qui est prêt à faire la guerre, mais avec un champ de valeurs qui dépasse le mercenariat.

Mais, dans votre propos, vous le dites et c'est ce qui me chagrine un peu, vous parlez de « pension militaire de retraite ». Il faut scinder le mot « pension » et le mot « retraite ». Le soldat qui fait une carrière a des sujétions et des servitudes exorbitantes qui peuvent aller jusqu'au sacrifice suprême d'un côté et de l'autre côté, la nation tout entière concède une pension parce qu'il fait cela pendant un certain temps. Lorsqu'il quitte le service, il ne va pas à la retraite. En fait, il est pensionné. Peut-être avez-vous la réponse et vous m'excuserez d'être un peu pointu ou incisif sur ce sujet, mais je pense que c'est important de bien nommer les choses.

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