Chaque établissement hospitalier a déjà mis en place des cellules de soutien psychologique pour soulager les personnels en suractivité, mais s'il y a des demandes particulières, les armées sont bien sûr prêtes à partager leurs expériences et leurs compétences en ce domaine, notamment autour des sas de décompression qu'elle met en place pour les militaires de retour de missions éprouvantes, où ils réapprennent à vivre. Des échanges ont déjà lieu avec la médecine civile pour soigner les syndromes post-traumatiques : c'est d'ores et déjà une habitude bien établie.
Les réservistes opérationnels sont intégrés à l'armée d'active. Près de 4 000 d'entre eux sont employés chaque jour dont 1 000 pour la protection du territoire national. Le service de santé des armées a fait massivement appel à ses réservistes : près de 150 sont employés chaque jour depuis six semaines, notamment des anesthésistes, des réanimateurs et des infirmiers. Autre apport crucial de la réserve : le renforcement du niveau territorial, c'est-à-dire le soutien logistique et la protection des populations dans les zones de défense au plus près des demandes des préfets et des agences régionales de santé. Nos armées ne peuvent se passer de l'apport de la réserve mais elles parviennent à assurées toutes leurs missions ; nous n'envisageons donc pas de recourir à la réserve opérationnelle de deuxième niveau. Sa doctrine d'emploi correspond à des situations de mise en péril de la continuité de l'action de l'État et de la sécurité de la population, ce qui n'est pas le cas. Dans le domaine médical, rappeler les anciens personnels de l'armée pourrait avoir des conséquences sur les hôpitaux ou les cliniques où ils travaillent souvent après leur carrière militaire.
Nous nous attachons à protéger les compétences des réservistes qui doivent continuer à être formés et entraînés. Et nous veillons à préserver leur santé de la même manière que celle des militaires d'active.