Dans la mesure où le SGDSN affirme qu'il appartient à chaque employeur d'apprécier l'opportunité de constituer un stock de masques, peut-on en déduire que le ministère de la santé a mal évalué le volume de masques à stocker pour couvrir les besoins des soignants – ses salariés dans les hôpitaux publics – face à l'épidémie ?
Pouvez-vous nous préciser les volumes de commandes de masques passées par l'État, qui me semblent relever des commandes stratégiques dépendant du SGDSN, entre le 7 janvier, date de l'apparition du virus, et le 15 mars, début du confinement ?
Pour ce qui est de l'approvisionnement alimentaire, l'ONU craint le doublement du nombre de personnes dans le monde souffrant de la famine, qui pourrait être de plus de 250 millions d'ici à la fin de 2020. Le Vietnam et le Kazakhstan ont annoncé limiter leurs exportations de riz et de farine. La Russie a débloqué un million de tonnes de son stock stratégique, et 55 % des stocks sont chinois à l'heure actuelle. Alors que l'Europe dispose d'un stock représentant 12 % de sa consommation annuelle, ce qui est l'un des stocks les plus faibles du monde – les États-Unis sont à 25 % –, l'export céréalier français a bondi ces dernières semaines. Quelles sont les analyses, les moyens de suivi et les plans du SGDSN visant à éviter une pénurie alimentaire dans notre pays ?