On peut toujours avoir des craintes concernant le budget des armées, mais je suis convaincue qu'il est l'un des outils du plan de relance – c'est même le premier qui soit prêt ! Nous mobiliserons la commande publique et ferons usage de tous les instruments dont nous disposons pour défendre les filières industrielles et les entreprises qui irriguent l'économie nationale. Je ne suis pas en train de m'interroger sur de possibles sacrifices budgétaires ; bien au contraire, je veux utiliser la puissance de feu des armées qui, dans ce domaine, est considérable !
Ensuite, nous travaillerons ensemble pour dimensionner ce que seront les moyens des armées à l'avenir. Mais la crise nous renforce dans nos analyses en montrant que les menaces et les risques que nous avions identifiés en 2017, avant d'élaborer la LPM, sont plus intenses et plus aigus encore qu'imaginé.
S'agissant du porte-avions nouvelle génération, nous sommes prêts. Les arbitrages seront rendus dans le calendrier fixé.
Le nombre de cas de Covid-19 sur le Charles-de-Gaulle est devenu significatif le 5 avril. J'en ai été informée, comme le chef d'état-major des armées, quarante-huit heures plus tard. Leur prochaine audition sera l'occasion pour le général Lecointre et l'amiral Prazuck, chef d'état-major de la marine, de vous expliquer ce qui, de leur point de vue, n'a pas bien fonctionné dans la transmission des informations.
Des tests sérologiques ont été effectués avant que le bâtiment ne regagne son port d'attache.
Je suis en contact permanent avec mon homologue grec. Des moyens de la marine nationale sont mobilisés en Méditerranée orientale pour sécuriser si besoin la zone économique exclusive de Chypre, où s'exercent régulièrement les contestations turques.
Le lien entre l'autorité civile et l'autorité militaire se construit depuis l'opération Sentinelle, il est précieux. Je rappelais tout à l'heure aux officiers du Centre des hautes études militaires (CHEM) l'importance du dialogue interministériel, dont la crise nous a appris combien il était essentiel.
Il faudra faire preuve d'imagination pour venir en aide aux petites entreprises essentielles pour notre autonomie stratégique. Au-delà de la commande publique, les fonds de recapitalisation font partie de la panoplie des outils dont nous devrions pouvoir disposer.
Le ministre de l'économie examine la situation de Photonis, à la recherche d'une solution permettant de préserver le caractère souverain des activités de la PME – la cession à un tiers étranger est, pour le moment, suspendue. De même, la branche innovation et systèmes du groupe CNIM est très importante pour le ministère des armées et s'il devait être cédé, les activités de défense devraient nécessairement rester sous contrôle français.