Je m'apprêtais à me désoler de votre absence, au cas où vous auriez été nommée Première ministre…
Les annexes du rapport font état de volumes mineurs s'agissant de l'exportation d'armement de petit calibre – de fait, l'armurerie du coin vend davantage. Je ne m'explique donc pas, compte tenu du faible volume de pièces vendues, les 31 millions d'euros que ces transactions auraient rapportés. Ce chiffre inclut-il, au-delà des systèmes complets, des pièces de rechange ou du maintien en condition opérationnelle sur des contrats passés ?
Quoi qu'il en soit, je sais que la décision de ne plus fabriquer ce type d'armement relève d'une stratégie délibérée consistant à favoriser les technologies à plus haute valeur ajoutée, mais n'est-elle pas appelée à évoluer alors que le contexte nous impose de renforcer notre souveraineté dans un certain nombre de domaines ? La crise du covid-19 a en effet montré que l'approvisionnement en matériel peut s'avérer difficile. L'instabilité globale nous commande, me semble-t-il, de disposer sur le sol national de réserves suffisantes en munitions et en armements de petit calibre.