L'innovation est importante pour donner toute leur efficacité aux armes de la France, mais elle constitue également un enjeu tactique, stratégique et de souveraineté. En la matière, la plus grande prudence s'impose en raison des nombreuses captations de pays étrangers. Être à la pointe de l'innovation permet tout autant de vendre que de renforcer notre influence dans le monde. C'est aussi un atout économique, car, bien souvent, l'innovation est duale et a toute sa place dans un plan de relance.
Bien que toujours insuffisantes, des masses financières significatives sont dégagées pour ce volet. Les armées, à travers la direction générale de l'armement (DGA), ont revu leur organisation, avec de nouvelles instructions ministérielles, la création de l'Agence de l'innovation de défense (AID) et de labs dans les unités – les battle labs terre, mer, air ou le fuscolab –, qui concentrent tous les enjeux que j'ai mentionnés plus haut. Depuis un an et demi qu'ils sont en ordre de marche, quel retour avez-vous de leur activité ? Leurs ressources humaines sont-elles suffisantes et adaptées aux nombreux domaines à la croisée desquels ils se trouvent, notamment le monde économique, qui requiert des profils particuliers ?