Madame la présidente, Mesdames et Messieurs, mes chers collègues, M. Jean-Louis Thiériot et moi-même sommes heureux de vous présenter les conclusions des travaux que vous nous avez fait l'honneur de nous confier le 10 juin sur la place de l'industrie de défense dans le plan de relance. Nous remercions en particulier la présidente Françoise Dumas pour sa confiance et son appui. Le rapport que vous avez publié, Madame la présidente, portant restitution des travaux de notre commission sur la pandémie, ouvrait d'ailleurs la voie au travail que nous avons conduit. Vous y faisiez le tableau, je vous cite, d'une « industrie en souffrance » et plaidiez à juste titre avec vigueur contre toute tentation de faire des Armées la variable d'ajustement budgétaire de cette crise, comme cela a pu être parfois le cas par le passé.
Vous plaidiez, Madame la présidente, et nous reprenons votre plaidoyer à notre compte, contre tout décrochage par rapport à la LPM, que ce soit dans son exécution ou dans son actualisation, prévue pour 2021. En quelques mots pour résumer : ni exécution « au rabot », ni actualisation « au rabais » !
Il s'agit, bien au contraire, alors que la France, l'Europe et le monde traversent une crise sans précédent, de faire en sorte que l'État se serve de l'industrie de défense comme d'un levier important dans le cadre du plan de relance. C'est là tout l'objet de nos travaux. Nous les avons menés à marche un peu forcée : presque vingt auditions de personnalités représentant les trois armées, le ministère des armées, les acteurs industriels du secteur, ainsi que des groupements professionnels se sont tenues en deux semaines. Nous sommes allés rapidement afin de pouvoir vous présenter nos conclusions à temps pour qu'elles puissent contribuer, et ‒ espérons-le ‒ peser, dans l'élaboration de ce plan de relance, attendu pour la rentrée.