Facilitations à nos rapporteurs, et particulièrement à M. Griveaux, qui a rejoint notre commission récemment. Vous avez souligné que l'industrie de défense était vitale pour l'emploi sur nos territoires et pour atteindre l'autonomie stratégique, conserver notre modèle d'armée complet et faire en sorte que la LPM soit pleinement exécutée dans un contexte extrêmement difficile. Vous avez également évoqué la relance de la demande, la relance par l'offre ainsi que l'institution d'un médiateur ad hoc et la dimension européenne.
Je souhaiterais évoquer aussi le cyber et le numérique. N'est-il pas temps de construire ce Palantir européen, évoqué par Thomas Gassilloud et Olivier Becht dans leur récent rapport d'information sur les enjeux de la numérisation des armées ? S'agissant de l'Agence de l'innovation de défense, évoquée par Jean-Michel Jacques, l'appel à projets qu'elle a lancé pendant la crise du covid-19 a rencontré un franc succès. Cette agence a été créée, je le rappelle, pour sécuriser les start-up qui gravitent autour des grands groupes pour éviter qu'elles se fassent « boulotter ». La LPM a prévu un milliard d'euros par an à cette fin : va-t-on maintenir ce montant ?
Enfin, sujet de vif intérêt aujourd'hui, quelle est la place de la transition écologique dans la relance de notre industrie de défense ? Hier, le colonel commandant la base de défense de Tours, avec qui je déjeunais, me disait vouloir convertir toute la base de défense, petit village de 2 500 personnes, à l'hydrogène – dans le secteur de la mobilité, notamment. Je salue aussi l'installation d'un groupe électrogène, promue par le président de la République, sur l'île Grande Glorieuse qui devient de ce fait un modèle de protection de la biodiversité. Ce groupe électrogène fonctionne à l'énergie solaire et à l'hydrogène pour éviter les émissions de gaz à effet de serre.