Au niveau national, nous préconisons d'abord d'accroître nos efforts de recherches et d'améliorer les relations entre les laboratoires et les acteurs industriels. Il s'agit d'une vieille antienne, qui ne concerne d'ailleurs pas que le domaine de la défense.
Nous pensons également nécessaire d'investir deux domaines scientifiques stratégiques pour éviter le décrochage technologique : en amont, les systèmes de collecte et de traitement des données ; et en aval, la modélisation et l'évolution des algorithmes d'apprentissage.
Deuxièmement, il nous faut également veiller à mieux accompagner le développement des pépites nationales du secteur de la robotique, qui font l'objet d'appétits voraces de la part de nos compétiteurs.
Troisièmement, l'éventualité de voir des puissances étrangères développer des systèmes autonomes ne respectant pas les principes du droit international humanitaire ne peut être écartée. Cela doit nous inciter à maintenir nos efforts de veille et de recherche en matière d'intelligence artificielle, afin d'apprécier au mieux les performances des autres puissances, d'imaginer des scénarios de conflits crédibles et d'adapter nos systèmes de défense, à l'instar de ce que la direction générale de l'armement réalise dans le domaine de la défense nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique.