Monsieur Marilossian, nous avons constaté lors de nos travaux que la coïncidence entre la zone de défense et de sécurité Sud-Est et la région Auvergne-Rhône-Alpes, par exemple, avait été unanimement reconnue comme ayant facilité la coopération entre tous les acteurs pendant la crise – on peut comprendre que les choses soient plus simples entre un seul officier général de zone de défense et de sécurité, un seul préfet de région et une seule ARS. A contrario, la question de la coopération peut se poser quand la zone de défense ne correspond pas à la région.
Quant aux préfets de département, ils ont effectivement joué un rôle non négligeable. Ce sont eux qui étaient en relation avec les pompiers, les gendarmes et les policiers mais aussi avec les élus – parlementaires ou maires. Il était rassurant pour tous les acteurs de voir leur préfet se mobiliser – et certains préfets l'ont fait. Je suis donc d'accord avec la ministre des Armées pour dire qu'il faut renforcer leur rôle. Le préfet de département, c'est l'État dans son objectivité et sa neutralité et le département étant à échelle plus humaine que les grandes régions, le préfet est lui aussi « à hauteur d'homme ». Il faudra réfléchir au rôle des préfets de département en situation de crise.
Madame Mirallès, à l'avenir, il faudra que les réservistes soient engagés dans les exercices d'entraînement à la gestion de crise. J'ai effectivement proposé de renforcer les réserves et qu'elles soient mobilisées dans tous les départements, y compris là où il y a des régiments. La question de savoir s'il faudrait créer une nouvelle unité de réservistes est pertinente. D'ailleurs, je disais en aparté à Mme la présidente qu'il serait bon de communiquer une synthèse de nos travaux au Premier ministre et à la ministre des Armées : certaines de nos propositions, pragmatiques, pourraient contribuer à l'intérêt général.