Mme Gipson et M. Thiériot l'ont rappelé, les forces armées ont souvent été engagées, comme le prévoit la règle des « 4i », pour assurer la logistique du dernier kilomètre dans la mesure où les moyens civils étaient insuffisants, voire indisponibles. Au ministère des Solidarités et de la Santé, le haut-fonctionnaire de défense nous a confirmé que ce besoin logistique n'était pas pleinement couvert par un autre service de l'État et que le secteur privé « ne savait pas faire ». En cas de crise, le dernier kilomètre revient donc systématiquement aux armées, qu'il s'agisse de distribution de masques ou d'iode, en cas de risque NRBC, de la surveillance de sites de stockage stratégiques, etc. S'il faut prévoir et anticiper cette fonction, il n'est pas nécessaire de l'inscrire au chapitre des missions des armées telles qu'elles figurent dans le Livre blanc. Il s'agit plutôt d'une question de coopération, d'anticipation et de gestion de crise à traiter au niveau interministériel. Cette question rejoint d'ailleurs celle des SDIS.