La mesure introduite par le Sénat sur ce sujet, nous la soutenons depuis des années. Voilà des années que nous envisageons d'exonérer de cotisations retraite les médecins retraités qui reprendraient un exercice dans les zones sous-denses. Ne sont donc pas visés les médecins ayant déjà un emploi et exerçant dans un cabinet ou ailleurs.
Aujourd'hui, environ 10 000 médecins retraités sont prêts à reprendre leur exercice à condition de ne pas avoir à cotiser pour la retraite, puisque leurs cotisations ne donneraient pas lieu à attribution de points. Tel était l'objet de l'amendement sénatorial qui a été adopté. Vous souhaitez le rejeter, une fois de plus. Nous le déposerons à nouveau l'année prochaine, et les suivantes. Je pense en effet qu'il s'agit d'une des solutions permettant aux médecins retraités d'exercer dans les zones où on en a besoin.
Par ailleurs, et je rejoins le rapporteur général sur ce point, j'ai été choqué par les propositions avancées par la Cour des comptes. Pour intéressantes qu'elles soient, il me semble qu'il y a là de la provocation – j'insiste sur ce terme. Cette attitude me paraît dangereuse : un tel message pourrait détourner complètement les étudiants en médecine de la profession. Je le dis et je le répéterai, y compris au Premier président de la Cour des comptes lorsqu'il viendra à l'Assemblée l'année prochaine : il y a là une forme de provocation dangereuse.