La défense n'est pas l'angle mort du plan de relance, avez-vous dit ; permettez-moi d'en douter. La mission flash que nous avons faite avant les vacances évoquait bien la situation post-covid. Cette LPM de qualité était peut-être un plan de relance anticipé, mais la situation est nouvelle : les PME duales notamment sont durement touchées.
Si nous nous félicitons de la vente des Rafale à la Grèce, il n'en reste pas moins le problème des douze appareils qui seraient prélevés sur les armées françaises, soit environ 10 % de notre capacité. La France commandera-t-elle avion pour avion pour remplacer ceux qui seront mis à la disposition de la Grèce ? Cette décision sera-t-elle prise rapidement afin de garantir le respect du plan de charge des chaînes de montage, essentiel pour les cols-bleus qui sont au cœur de notre industrie de défense ? Un addendum au plan de relance est-il envisageable lors de l'examen de la clause de revoyure, afin de réinjecter des moyens en direction de la base industrielle et technologique de défense (BITD), vitale pour notre économie industrielle ?