Le groupe Agir ensemble n'en doute pas : nous sommes tous d'accord pour juger que la LPM 2019-2025 est un outil extraordinaire de remontée en puissance de nos armées. Je vous remercie donc, Madame la ministre, pour la ténacité dont vous faites preuve : si, en temps ordinaire, le strict respect d'une LPM tient du miracle, que dire en ces temps de crise sanitaire dont l'impact est celui que l'on sait sur les comptes publics ? Le spectre d'un engagement majeur constitue désormais une hypothèse crédible, mais nos armées ont été organisées et dimensionnées pour faire face à une moyenne d'engagement plus qu'à des pics. Tout en respectant les axes de la LPM, certaines orientations ne pourraient-elles être prises pour permettre à nos forces de faire face à toutes les hypothèses, même les plus dures ? Bien que le chef d'état-major ait dit vouloir faire monter en puissance la réserve opérationnelle, 4 millions supplémentaires seulement y sont alloués, alors que ces crédits ont baissé de 5 millions l'année dernière ; dans ces conditions, la hausse prévue sera-t-elle suffisante pour permettre à la réserve opérationnelle de remplir ses objectifs ? Le stock d'armement de petit calibre est actuellement de dix-huit mois ; en cas d'engagement majeur, il pourrait fondre rapidement ; il me semble nécessaire de le consolider. Je constate que 200 millions de crédits de paiement sont affectés à cet usage, mais ils seraient en grande partie consommés par les munitions. N'est-il pas nécessaire de reconstituer ce stock ?