Je tiens à mon tour à saluer votre volonté politique sincère de faire vivre la mémoire des anciens combattants et les progrès réalisés en matière de reconnaissance et de réparation, même si la baisse budgétaire peut susciter quelques regrets.
Concernant la politique mémorielle, une date me semble encore et toujours oubliée, celle du 12 mai 1962. Cette date qui survient après les accords d'Évian est une plaie ouverte pour nos compatriotes harkis, puisqu'elle marque leur abandon par la France : c'est le jour où Pierre Messmer, alors ministre des armées, donne instruction confidentielle au chef des armées d'Alger d'empêcher les harkis de rejoindre la métropole. Nous connaissons la suite : 150 000 harkis seront massacrés par le FLN et seulement 20 000 pourront fuir vers la métropole grâce à des officiers courageux. Avec mon ex-collègue Louis Alliot et à la demande d'associations, nous avions déposé une proposition de loi visant à instituer une journée nationale du souvenir de l'abandon des harkis, le 12 mai 1962. Cette reconnaissance est-elle envisageable ?