Je suis attentivement la stratégie énergétique pour laquelle notre ministère développe un schéma de développement durable ambitieux.
La transformation du service des essences des armées en service de l'énergie opérationnelle destiné à alimenter tous nos avions et véhicules militaires ne se réduit pas à un changement de nom : elle vise des objectifs importants de sécurisation d'approvisionnement, d'innovation par la recherche de carburants différents, notamment bio, tout en maintenant nos capacités opérationnelles sur notre territoire comme en opérations extérieures.
Nous devons maîtriser notre empreinte environnementale. Avec plus de 250 000 d'hectares d'emprises militaires, nous sommes le plus grand propriétaire foncier public, et nos plus de 50 000 bâtiments représentent un enjeu de rénovation thermique considérable. La rénovation annuelle en bâtiments basse consommation se poursuivra de façon coordonnée jusqu'en 2026, appuyée par des budgets conséquents. Les 1 600 chaufferies au charbon et au fioul lourd qui équipent les bases militaires françaises seront supprimées d'ici à 2030 : 100 millions d'euros déjà sont prévus dans la loi de programmation militaire (LPM), auxquels s'ajouteront des crédits supplémentaires pour atteindre l'objectif prévu. Afin de réaliser des économies d'énergie, nous mettons en œuvre, pour 250 millions d'euros, des contrats de performance énergétique allant jusqu'en 2025. Nous avons développé des systèmes de management de l'énergie dans les quinze bases de défense les plus énergivores et dans nos lycées militaires.
Dans le cadre du plan interministériel « Place au soleil », 2 000 hectares de terrain du ministère seront progressivement mobilisés d'ici la fin 2022 pour l'exploitation de fermes photovoltaïques par des opérateurs. Quelque 370 hectares l'ont déjà été et 170 le seront dans les prochains mois.
Notre filière environnementale se professionnalise. Nous allons désigner des référents « développement durable » au sein des unités. Des clauses environnementales seront présentes dans tous les programmes d'achat courant. À Nancy, j'ai pu voir les innovations développées pour les circuits courts d'alimentation, le recyclage de nos déchets ménagers et de nos déchets végétaux, le nettoyage des locaux ou l'achat de véhicules électriques ou hybrides pour des usages non opérationnels. Dans les programmes d'équipement, y compris en armements, les éléments d'écoconception et d'efficacité énergétique sont de forts critères de choix. Le ministère développe donc une politique complète et volontariste en ce domaine.
Je ne connais pas ce projet normand et personne ne semble le connaître : j'évite de prendre position sur des sujets que je ne connais pas. Le Normandie a engagé depuis de longues années un formidable travail en matière de tourisme de mémoire autour de lieux historiques comme les plages du Débarquement ou le Mémorial de Caen. Doit-on s'interdire de réfléchir à d'autres moyens de transmission mémorielle ? Nous disposons de nouveaux outils comme le numérique pour faire preuve d'attractivité à l'égard des jeunes notamment.