Le rapport annuel de performance montre que le taux de renouvellement des emplois primo-contractants dans la Marine est en hausse malgré la crise sanitaire, ce dont nous pouvons nous féliciter. J'ai étudié la Marine ces dernières années. Sans même parler de l'application de Source Solde, elle a mis en place depuis 2018 une série de mesures pour redresser une situation devenue difficile en matière de ressources humaines : adaptation de la politique indemnitaire, soutien à la mobilité, meilleure visibilité des perspectives d'évolution de carrière, etc. La question des ressources humaines reste néanmoins un sujet critique, sur lequel la vigilance reste donc indispensable. Les spécificités du métier de marin, et notamment d'embarquement, justifient le maintien d'une rémunération incitative, comme le rappelait récemment l'amiral Prazuck. Dans le budget de la Marine consacré l'année dernière aux conditions de vie des marins, j'avais constaté que le doublement de la prime « absence de base » (qui représente souvent jusqu'à 40 % de la solde) n'avait finalement eu qu'un effet timide sur le volontariat à l'embarquement. Peut-être la Nouvelle politique de rémunération des militaires (NPRM) apportera-t-elle des changements significatifs à cet égard.
Quels sont d'après vous les points forts expliquant le bon taux de renouvellement des emplois primo-contractuels dans la Marine ?
Comment améliorer le recrutement, puis la fidélisation de nos marins ?