La remilitarisation de la Méditerranée concerne toutes les puissances, dont la France. Nous devons être au rendez-vous.
Les tensions en Méditerranée orientale se sont renforcées depuis août dernier entre Ankara et plusieurs pays de l'Union européenne, parmi lesquels la France. Cette situation s'est particulièrement détériorée dans cette zone de la mer grecque riche en hydrocarbures et convoitée par la Turquie. Athènes accuse Ankara de mener des recherches énergétiques illégales dans ses eaux. De son côté, la France dénonce les actions unilatérales de la Turquie. Nous avons déployé des chasseurs Rafale et deux bâtiments de guerre pour faire respecter le droit international. Le Président de la République a concrétisé son soutien à la Grèce. Le déploiement de navires de guerre et d'avions de combat dans la région a été – il fallait s'y attendre – dénoncé par le président turc. Dans ce que l'on appelle diplomatiquement un potentiel conflit de haute densité, qui oppose la Grèce à la Turquie, la marine française est en première ligne. Quelle est la situation dans cette région ? Des renforts seront-ils encore déployés ? Comment percevez-vous le rôle de notre marine ?