En France, le développement du nucléaire est le fruit de choix politiques qui ont établi un lien étroit entre la recherche militaire et celle des applications civiles. Il n'a échappé à personne que des choix importants devront être opérés en matière de nucléaire civil dans les prochaines années. Votre parole de chef d'état-major est fondamentale pour nous éclairer quant à la sensibilité de la marine nationale de pouvoir compter sur une filière nucléaire civile, notamment pour mutualiser les efforts – par exemple pour les combustibles ou l'entretien des compétences. Je me souviens qu'un marin du Charles-de-Gaulle affirmait qu'être atomicien dans la marine nationale n'est pas un sport de masse. Sans nucléaire civil, aurons-nous les moyens souverains d'entretenir une filière à vocation uniquement militaire, dans un domaine où nous nous interdisons l'expérience de ces technologies. Des alternatives technologiques permettraient-elles la furtivité et l'autonomie de nos SNLE, sans nucléaire ? Quel est le type de propulsion retenu pour le porte-avions de nouvelle génération ?