Le Royaume-Uni ne se désintéresse pas des sujets de défense européenne, avez-vous dit. Dans une note consacrée à la coopération franco-britannique d'avril 2020, l'Institut français des relations internationales (Ifri) notait que, malgré le « Brexit » survenu en 2016, l'Union européenne et le Royaume-Uni s'étaient montrés ouverts au maintien d'une relation ambitieuse dans les domaines de la défense et de la sécurité. Cela ouvrait, par exemple, aux entreprises britanniques la possibilité de rejoindre des consortia pour des projets candidats au Fonds européen de défense. Pourtant, il relevait le risque qui consisterait à ne pas attribuer au Royaume-Uni un statut privilégié dans le cadre de ce Fonds européen de défense. Cela pourrait « limiter la convergence des choix des deux pays en matière d'acquisition, en réduisant les possibilités d'identification de projets de coopération industrielle », d'après ce rapport. Est-ce un point qui a suscité votre inquiétude ? Est-il primordial d'accorder au Royaume-Uni ce statut d'État tiers privilégié dans le cadre de candidatures au Fonds européen de défense ?