Je ne savais pas que nous avions autant avancé avec nos amis britanniques mais je ne suis pas étonné, parce qu'au fond, qu'on le veuille ou non, nos destins sont très liés. Certes, nous discutons beaucoup avec nos frères de la communauté européenne mais, sans doute, nous agissons peu. Les Britanniques n'ont plus le choix : soit ils sortiront de l'Histoire, comme le firent naguère le Portugal, l'Espagne et quelques autres, soit ils y resteront. À mon avis, ce ne serait rien connaître, après mille ans d'expérience commune, que d'imaginer que les Britanniques veuillent sortir de l'Histoire. Donc je pense que cette coopération est de très bon aloi. Le fait aussi que nous puissions en prolonger une partie avec l'Allemagne est excellent. Je souhaiterais simplement savoir si vous avez le sentiment que la situation actuelle va plutôt s'accélérer compte tenu des risques, ou alors si l'on va encore faire quelques zigzags avant de se mettre à un rythme de croisière.