Comment organisez-vous les opérations afin d'éviter la dispersion des djihadistes au Niger et au Burkina Faso ? Sont-elles des souricières ou plutôt des coups de pied dans la fourmilière, susceptibles de provoquer une dissémination malheureuse dans les pays voisins ?
Quelles sont les règles d'engagement des cibles par les drones ? Existe-t-il une liste de HVT ( high valuable targets ) et si tel est le cas, quelle est sa base légale ?
Le général Lecointre a dit que nous affrontions 2 000 à 2 500 ennemis au Sahel. En mars 2020, on annonçait une centaine d'ennemis éliminés par mois, c'est-à-dire guère moins que les chiffres annoncés actuellement. Y a-t-il réellement une augmentation du nombre d'ennemis éliminés ces derniers mois ? Un calcul arithmétique pourrait laisser croire que, dans vingt-cinq mois, il ne devrait plus y avoir d'ennemis au Sahel et que l'opération Barkhane pourrait être interrompue. Quelles mesures prenons-nous pour éviter l'enrôlement de nouvelles populations par les groupes terroristes ? Les dommages collatéraux liés à nos opérations peuvent-ils alimenter le sentiment antifrançais au sein des populations, voire les inciter à rejoindre les groupes terroristes ?