Je partage la préoccupation de mes collègues à propos de prochain départ des hélicoptères lourds danois et britanniques. Vous avez évoqué le partenariat avec les nouvelles autorités maliennes et l'engagement français au travers de l'EUTM. Lors de ma mission d'information sur le continuum entre sécurité et développement, j'ai constaté que l'action de l'EUTM était de qualité mais inefficace, par le fait qu'à l'issue de leur formation, les soldats étaient saupoudrés sur le territoire et ne se retrouvaient pas en unités constituées sur le terrain. Une grande partie de l'armée malienne rencontrait des problèmes de structuration ; certains soldats n'étaient pas payés ou pas équipés parce que les équipements de l'aide internationale n'arrivaient pas dans les unités. Certains officiers restaient à Bamako en laissant leurs troupes seules sur le terrain. Cela a-t-il évolué ? Est-ce que les nouvelles autorités politiques et militaires restructurent enfin l'armée, sortent de la corruption et sont vraiment sur le terrain ?