Jeudi dernier, j'ai rencontré en Mauritanie votre compatriote Maman Sambo Sidikou, secrétaire exécutif du G5 Sahel, et je salue l'implication forte du Niger dans cette organisation.
Sur le plan fonctionnel, la force conjointe a atteint son niveau de maturité, ce pourquoi nous vous devons beaucoup. Le collège de défense en est à sa troisième promotion. Confirmez-vous la grande qualité des officiers qui, au sortir de cette formation, rejoignent majoritairement la force conjointe ?
La question la plus importante est celle de l'effectivité de vos capacités opérationnelles. Au-delà de la maturité fonctionnelle, beaucoup reste à faire en matière capacitaire. Puisque la capacité opérationnelle repose sur la détermination des soldats, qu'en est-il de la bancarisation, qui permet de sincérité les effectifs, mais également de lutter contre l'évaporation des soldes ? J'espère que l'exemple de la force conjointe sera suivi par les armées locales.
Par ailleurs, la force conjointe reste tributaire des moyens extérieurs au Sahel pour les capacités aériennes et de renseignement. A-t-elle une ambition en matière aérienne ? Les Mauritaniens ont des propositions à faire en la matière. Êtes-vous en mesure de guider des tirs de la chasse française, puisque nous disposons sur place de Mirage 2000D ?