Dans l'espace géographique du G5 Sahel qui me concerne particulièrement, la fidélisation des troupes tient à plusieurs éléments, dont un critère tout à fait particulier, et que j'utilise pour juger de l'adhésion de mes hommes : la fierté d'appartenir à la force conjointe. De Wour au Tchad, à Madama au Niger, à Dori au Burkina, comme à Boulikessi au Mali, j'ai pu mesurer cette fierté. Ceux qui n'ont pas encore reçu leur écusson, acquis grâce à des fonds de l'UE, le réclament tous les jours.
Au-delà, les hommes sont fiers de la formation dont ils bénéficient. Les bataillons dédiés, c'est-à-dire ceux qui n'effectuent pas de relèves périodiques, bénéficient, grâce à l'accompagnement de nos partenaires, de cours de rafraîchissement qui font d'eux des hommes différents de leurs frères d'armes restés sous le commandement national.