Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du mercredi 13 janvier 2021 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Général, cette audition est d'abord l'occasion, pour le groupe UDI et indépendants, de vous dire toute l'admiration et la reconnaissance que nous avons pour les forces que vous commandez : ces hommes et ces femmes participent à notre protection sans jamais demander de reconnaissance, comme vous le disiez.

Je serais intéressé de vous entendre plus en détail sur notre degré de dépendance vis-à-vis des États-Unis. Quels sont les moyens capacitaires qui nous font défaut ? Quel délai nous faudrait-il pour être plus indépendants ? Certes, les États-Unis sont nos alliés, mais ils ont leurs propres intérêts ; nous pourrions même nous voir refuser l'accès à des informations nécessaires pour mener une intervention voulue par un président de la République.

Les moyens prévus dans la LPM sont-ils suffisants pour nous permettre d'acquérir cette indépendance, au moins d'ici à la fin de la période couverte par la programmation ? Un partage voire une mutualisation sont-ils possibles à l'échelon européen – en dehors des Britanniques ? Les moyens, notamment en effectifs, prévus dans le cadre de la revue stratégique seront-ils suffisants pour faire face à l'hybridation des conflits ? Cette menace n'a-t-elle pas été minorée ?

Quelles sont les capacités réelles des nations européennes ? Comme toujours dans le domaine militaire, on voit ce que peuvent faire les Britanniques et les Français, mais pour les autres pays, c'est beaucoup plus évanescent. En tout cas, en ce qui concerne les forces spéciales, je n'ai pas d'idée des ordres de grandeur.

Enfin, vous avez parlé du Levant. Personnellement, je suis convaincu que nous avons un vrai problème avec les Turcs. Les Américains ont trahi les Kurdes, mais on a lu que nos forces spéciales étaient présentes aux côtés de ces derniers. Qu'en est-il, ou que pouvez-vous nous en dire ? Si, comme la ministre des Armées nous l'a déclaré hier, le conflit reprend, avec la réapparition de capacités opérationnelles de Daech, nous aurons à nouveau besoin d'alliés. Dans cette perspective, nous devons évidemment nous préoccuper des Kurdes : sommes-nous toujours à leurs côtés et, si oui, jusqu'à quel point ?

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